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Paradigme

Merci. Le petit mot qui en dit long.

Merci. Ce petit mot qui en dit long.

Encore faut-il l’utiliser à bon escient, en le pensant. En le réfléchissant. Avec la véritable reconnaissance due à son rang.

Depuis longtemps nous avons appris à dire bonjour, au revoir, s’il vous plait et merci. Les mots indispensables de notre petite enfance comme marqueur de politesse. A suivre comme une règle. C’est peut être pour cela que beaucoup d’enfants rechignent à dire « merci ». Ils ressentent déjà cela comme faisant partie de l’ensemble des règles, les premières contraintes qui leur sont imposées. Pourtant le « merci » permet de reconnaitre son environnement. Il est une connexion avec le monde qui nous entoure. Grâce à ces 5 lettres,  le jeune enfant va apprendre à dépasser son « moi tout puissant » pour inclure dans son monde égocentrique les personnes qui le composent. C’est la première étape vers la Relation. 

Il est donc un signe de politesse. Mais souvent corrompu, comme le « bonjour » par exemple. Êtes-vous sûr de vouloir souhaiter une bonne journée à toutes les personnes que vous croiserez aujourd’hui. Au même titre que le merci en tournant les talons, sans un regard ou un sourire est inutile, juste nécessaire.

Pourtant « merci » est une clé qui convient à toutes les serrures, si son utilisation n’est pas galvaudée. Ni pour les autres, ni pour moi.

 

Se dire « Merci » à soi même pour en ressentir les effets.

 

Nous avons vu dans le billet précédant concernant le conflit en soi que nos interactions avec le monde commencent par notre état intérieur. L’harmonie, l’équilibre, la satisfaction tournée vers soi. Et que si ce trio d’états ne fonctionne pas correctement, le risque augmente de générer un état négatif, de conflit avec soi même, et pas conséquent avec les autres (la confusion identitaire). En me disant sincèrement « Merci ! » à moi-même, je vais m’autoalimenter en reconnaissance, en légitimité. Remettre ma balance émotionnelle à l’équilibre.

 Ce « merci » renforce donc les liens, la relation, parce que c’est une attention. A soi. A l’autre. Au monde. Il est un outil de la reconnaissance. La reconnaissance est un besoin fondamental de l’être humain. Satisfaire la reconnaissance facilite la qualité relationnelle.

En Médiation Professionnelle, le « merci » est un outil de l’ingénierie relationnelle. Comme technique d’accueil de l’autre, avec ses différences, ses maladresses, son ignorance.

Face à une agression verbale, des propos désagréables, il y a deux réactions possibles.

                              -Répondre à l’agression par l’agression dans une expression émotionnelle amplifiée de nos réactions habituelles : la surenchère. Ton sur ton, dans le rajout ou le retrait.

Ou bien               

                              -Dire « Merci ». De l’information  apportée, de la pensée exprimée, d’énoncer aussi clairement un mécontentement…

Cette reconnaissance de légitimité d’expression va générer de l’étonnement chez la personne agressive. Puis de la réflexion sur sa propre attitude. Et une baisse d’animosité qui mènera à un échange apaisé.

Les conséquences pour le remerciant seront une sensation d’agression diminuée, la distanciation au phénomène, et une implication émotionnelle moindre avec une capacité à la réaction sans conflit et là également, de l’apaisement.

Ne sous estimez pas l’efficacité d’un merci, sincère, franc. Optimisez le avec votre regard, votre intonation, votre attitude. Vous vous remercierez vous-même d’avoir su préserver cette communication avec les autres, et de préserver les vôtres du stress de votre journée.

Les médiateurs professionnels sont là pour vous aider, vous guider dans cette recherche de quiétude.

 

Merci pour l’intérêt que vous avez apporté à ce sujet. Merci pour cet instant passé ensemble.

Et merci d’être qui vous êtes.

 

Médiations Pyrènes, la médiation pérenne à Pau, en Béarn et dans le grand sud ouest.

Les Médiateurs Professionnels partout, pour vous. (Suivez le lien « allo médiateurs » dans la rubrique « Qui sommes nous » : le réseau).

 

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Conflit en Soi (CeS), ou l’origine du conflit.

Le Conflit en Soi (CeS) ou l’origine du conflit avec les autres.

« Ils m’ont laissé seul avec moi-même. Ils m’avaient pourtant interdit les mauvaises fréquentations » (Les enfants du Paradis). Conflit en soi et injonction paradoxale…

Depuis quelques temps maintenant vous savez identifier le conflit. Deux personnes, une relation. La relation entre ces deux personnes est dégradée de manière constante et permanente. Les heurts sont systématiques et ne cessent pas. La dynamique conflictuelle est en place.

La démarche pour aller plus loin dans la compréhension du conflit, est d’établir que la première personne avec qui je suis en relation c’est moi-même. Je suis en relation avec moi. « Je » est en relation avec « Moi ». Pas de schizophrénie dans ce propos. Dans la représentation du soi, « Je » va définir son interaction avec l’extérieur, tandis que « Moi » va élaborer le monde en soi. Si une contradiction, une perturbation émotionnelle entre Je et Moi existe, alors le conflit en soi existe. Le Conflit en Soi est en place quand la qualité de communication avec soi est compromise.

Comment ca marche ? Une simple petite radio mentale à ondes courtes. Vous savez, cette petite voix intérieure à laquelle on apporte du crédit, alors qu’elle ne dit pas que des vérités.

« Si j’avais su…. » Conflit en soi et remords.

« Si je ne m’étais pas trompé… » Conflit en soi et rancunes.

« Si je pouvais faire autrement… » Conflit en soi et rancœurs

Dans le cas de nos perturbations émotionnelles, elle va même toucher plusieurs réseaux : la conscience, l’harmonie, l’équilibre, l’autosatisfaction. Le cerveau dans sa recherche de logique, va traiter l’information avec son référentiel de croyances, de certitudes, et de convictions. Et la petite voix va alimenter les éléments destructeurs : le doute, les regrets, la confusion, l’indécision, l’autoflagellation …

La dispute intime augmente. La colère, l’agressivité en soi se tournent contre les autres et déclenchent le conflit, jusqu’à attribuer à l’autre, dans une confusion identitaire, la responsabilité de son propre désordre intérieur.

La raison sombre. Là où je souhaiterais être maître de la situation, je deviens l’esclave de mes propres pensées. Le conflit en soi est la porte ouverte au « donner prise ». Et vice et versa !

Les conséquences du conflit en soi sont multiples et bien connues du Médiateur Professionnel. Au plus je vais tenter de faire rentrer une situation incohérente dans mon moule de pensées, avec mes croyances, mes certitudes, et mes convictions, au plus j’accentuerai l’incompréhensible confusion  de la situation et l’instabilité de mes valeurs.

Je devrais apporter des modifications à ma perception. Mais je n’y tiens pas. Alors je vais compenser. Par un mode de réflexion paradoxalement destructeur. Le rapport de force entre Je et Moi s’installe. Je me sous-estime, je me dénature, je me maltraite. Je culpabilise (si j’avais su), je génère de l’amertume (si je pouvais…), je m’accuse (si je ne m’étais pas laissé dupé). Je surenchéris avec moi même. Je m’enfonce jusqu’à la perte de confiance. Jusqu’à ne plus croire en ma légitimité identitaire, ma légitimité à faire, ma légitimité à dire.

Les effets peuvent être dévastateurs. Frustrations, sentiment de harcèlement, isolement, burn-out, et pire encore.

Le conflit en soi n’est pas une fatalité. Alors comment y palier. En cultivant la compréhension de soi même. En apprenant, en comprenant, dans le sens d’acquisition et de savoir faire. 

Facile à dire. Difficile à faire ? Si vous pensez cela, vous doutez peut-être déjà de vous même. Vous vous sentez fragile, peut être  perdu face à la tâche ? Apprendre et comprendre c’est structurer sa pensée, et faire usage de la raison.

 Se faire confiance, et chercher une aide extérieure sont les premiers pas vers la prise de conscience.  

Les Médiateurs Professionnels sont là pour vous accompagner dans cette quête. Réfléchir les choses. Elargir votre capacité à réceptionner et retransmettre l’information. Reconnaitre son ignorance et ses maladresses. Et se reconnaitre soi, en tant que soi et pas un autre. Grâce aux outils de l’ingénierie relationnelle, le Professionnel de la Médiation vous emmènera vers le « lâcher prise », puis vers le « ne pas prendre prise ». Vers une structuration de la pensée, une nouvelle approche de la réflexion que vous pourrez vous approprier pour rester libre.

Pourquoi ne pas faire confiance au réseau des Médiateurs Professionnels en France ?

Dans le grand sud ouest et principalement à Pau et en Béarn, Médiations Pyrènes vous aide, avec cet objectif de redevenir maître de soi et de sa pensée grâce à la distanciation. A ne plus construire de murs en soi, mais des ponts entre Moi et Je. (Hebdo de la Médiation n°49)

« Je pense donc je suis » (Descartes), « Je réfléchis donc j’existe » (Messinguieral M.P ). 

 

Médiations Pyrènes, la médiation à Pau, en Béarn et dans le grand sud ouest.

Les Médiateurs Professionnels partout, pour vous. (Suivez le lien « allo médiateurs » dans la rubrique « Qui sommes nous » : le réseau).

 

 

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Médiation de Droit vs Droit à la Médiation

Parce que la société évolue. Que les individus manifestent de plus en plus leurs besoins de liberté, en développant leurs connaissances, leurs réflexions, leur capacité d’appropriation, la Médiation Professionnelle accompagne ces changements par tous les moyens qui mènent à la liberté de décision, seul moyen véritable d’être le maître de son existence.

Le droit à la médiation est l’un des moyens pour le Médiateur Professionnel de promouvoir cette liberté.

Pendant longtemps la médiation a été dominée par le système juridique ou toutes les formes de gouvernances. Des juges, des avocats, des policiers, des représentants de la république, ou des états.

Souvent et encore aujourd’hui, l’infantilisation et le paternalisme, l’appel au raisonnable et à la morale, ou le simple rappel à la loi, avec la menace du recours judiciaire, suffisent au tiers facilitateur à mener ces médiations.

Il rappelle leurs droits et obligations aux parties, leur conseille un compromis, et évite ou pas la procédure judiciaire. Menaces, contraintes, obligations…

Même si le tout un chacun perpétue ce système basé sur la bienveillance, la morale, la législation, il n’en reste pas moins que la médiation professionnelle évolue vers un dispositif de la médiation obligatoire basée cette fois sur la liberté des parties de choisir la solution. Avec les nouveaux acteurs de la société, de l’entreprise, au niveau juridique qui nourrissent les principes de la qualité relationnelle, c’est avant tout alimenter la motivation des personnes à apprendre, à comprendre, et à décider librement même si elles viennent en médiation sous contrainte émotionnelle.

La médiation obligatoire se bonifie alors vers le droit à la médiation.

Autrement dit, prendre conscience que venir en médiation est un choix, fondamental, pour résoudre un conflit plutôt que le gérer détermine l’issue positive du conflit.

Le droit à la médiation n’entretient pas l’adversité, l’affrontement.

Le droit à la médiation répond à une demande du libre arbitre.

Il est encore difficile de sortir de l’ornière du conflit quand la pensée se déstructure sous l’effet des émotions.

Les médiateurs professionnels sont là, garants éthique et déontologique d’une démarche rigoureuse, méthodique, rationnelle d’accompagnement dans la restructuration de la pensée vers des issues pérennes.

Le souhaitez vous ?   

Médiations Pyrènes et les médiateurs professionnels avec vous.

 

A lire aussi pour plus d’informations

https://www.village-justice.com/articles/droit-mediation-droit-mediation,14990.html

https://www.officieldelamediation.fr/2020/07/07/manifeste-de-la-profession-de-mediateur/

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Conflit/Pas Conflit ?

Conflit/Pas conflit

Parlons nous tous de la même chose quand nous parlons de conflit ?

Suis-je en situation de conflit lorsque je débats avec véhémence sur des opinions autour d’une table avec mes amis le samedi soir et que nous ne sommes pas d’accord ?

Suis-je en conflit lorsque le ton monte dans une discussion au sein de mon couple et que cela devient tendu momentanément ?

Alors gros conflit ou simple polémique, controverse ou dispute ?

Le contentieux et le litige ne sont pas des conflits. Mais de simples différends à dominante juridique ou technique.

Les différents courants de pensée ont leurs propres visions du conflit.

Du point de vue du médiateur professionnel, le conflit à cette spécificité, c’est qu’il est question avant tout de personnes. Le conflit est au-delà de la dynamique de dégradation relationnelle. Le conflit à une dominante émotionnelle négative qui génère en permanence dans une relation, des heurts, une violence, un état de crise continu. C’est une situation de blocage quand l’une des parties ne veut pas reconnaitre la légitimité de l’autre dans sa colère, son mécontentement, sa frustration. Cette non reconnaissance alimente ces états, dans des formes de surenchères, de remords, de rancœurs, de rancunes, jusqu’au point de non retour.

Le conflit est désagréable. Il a un impact sur la confiance. En soi et envers les autres. Il pousse à retrouver par tous les moyens une harmonie et un équilibre interne perdus, tout comme le besoin de satisfactions.

Il fait perdre toute cohérence, toute rationalité. Il brouille la vue et l’esprit jusqu’à l’enfermement.

Le conflit s’alimente d’invariants, que le Médiateur Professionnel est capable d’identifier. Il en a les compétences, grâce à sa formation au sein de l’EPMN et son expérience. Il va aider à valoriser individuellement les personnes en conflit pour palier aux maladresses, aux négligences, aux confusions, à l’ignorance.

Les professionnels de la médiation parleront du conflit avec un vocabulaire spécifique à chaque étape de sa résolution, sans intention de complexifier, mais au contraire d’éclairer, d’amener les personnes au premier plan, et de guider dans un nouveau mode de réflexion, plus ouvert,  plus rationnel, dans l’objectif de promouvoir l’Entente et ses projets.

Il ne s’agit de faire des projets pour repartir en vacances ensemble. (Encore que…). Il s’agit d’établir en toute liberté le choix des solutions et de la sortie du conflit. Vous devenez acteurs de vos décisions. Vous contribuez à casser la dynamique conflictuelle pour mettre en avant la qualité relationnelle.

Voila pourquoi vous avez aujourd’hui le droit de choisir un professionnel de la médiation pour vous aider à atteindre vos objectifs.

Médiations Pyrènes, la médiation à Pau, en Béarn et dans le grand sud ouest.

Les Médiateurs Professionnels partout, pour vous. (Suivez le lien « allo médiateurs » dans la rubrique « Qui sommes nous » : le réseau).

Prochainement : Le droit à la médiation vs la médiation de droit.

 

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Adversité versus Altérité

Vous entendrez souvent le Médiateur Professionnel avancer des théories sémantiques qui risquent fort de vous froisser les oreilles. Concernant la bienveillance ou l’empathie par exemple*, ou la maladresse et  l’ignorance. Il emploie des termes parfois inhabituels, dans ses conversations, et il met régulièrement des termes en opposition, notamment l’adversité versus l’altérité. A cela rien d’anormal. Chaque profession utilise un vocabulaire parfois très spécifique. Un scalpel, une clé de 12, une spatule à maroufler. Le Médiateur Professionnel son truc à lui c’est l’altérocentrage (ou l’altérité). Mais qu’est ce là ? Et pourquoi versus l’adversité ?  

L’adversité que l’on connait tous plus ou moins. Vous l’avez peut être côtoyé d’une manière ou d’une autre. L’adversité comme une expérience façon « bad trip » de la vie, dont vous ne connaissez pas vraiment les tenants et les aboutissants, d’où elle vient ni où elle vous emmène. Je l’ai vécu plus souvent qu’à mon tour. L’adversité c’est un combat.

Dans vos relations conflictuelles, vous êtes un surenchérisseur olympique, à la communication maladroite. Ignorant. Vous vous enfermez dans des limites imaginaires, en devenant fataliste. Obstiné, obsédé. Dans l’incapacité de ne pas prendre pour soi  tous les événements, ou de simplement lâcher prise. Vous cassez le lacet de votre chaussure le matin avant de partir au travail. Qu’est ce que vous vous dites ?

Dans l’adversité, vous vous résignez, vous abandonnez, pour mieux revenir en dominateur. En fait vous gérez vos rapports en force. Ca passe ou ca casse. Ca passe parfois mais rarement sans casse.

L’adversité s’offre à soi dans les accès d’émotions négatives. On se laisse déborder, submerger, aveugler, par ses propres spectres émotionnels. Ses déséquilibres intérieurs, qui font la part belle à la contrainte, au besoin d’obliger. S’obliger soi et les autres.

L’adversité qui empêche d’avancer, de voir clair.

Et puis il y a l’Altérité. Je ne ferai pas une approche historique ou philosophique de cette posture, au travers de Platon, Aristote, Montaigne ou La Boétie. Non.

Plutôt l’approche au travers d’un phénomène sociétal. L’évidente nécessité de s’aborder soi, en tant que soi, et non au regard des autres. S’accepter soi, pour comprendre et accepter l’Autre en tant qu’autre à part entière. Briser l’effet miroir dans une société qui impose l’image de l’autre.

L’altérité c’est s’accepter soi pour accueillir l’Autre avec ses différences et son propre référenciel, de vie, d’éducation, d’expériences. C’est être capable de mettre en place un système de communication basé sur l’autre en faisant abstraction de sa propre réflexion, le temps de l’écoute. Légitimer ses points de vue, ses actes, ses intentions.

Ca peut vous sembler difficile de prime abord…

Le Médiateur dans sa posture professionnelle, dans sa capacité d’écoute et de restitution, est là dans le seul but de guider chacun vers une réflexion logique, implacable, rationnelle, dénuée de toute forme d‘émotion, de bienveillance, d’empathie, (attitudes connotées de son propre référenciel).

L’Altérité est une conception qui redonne sa place à la liberté individuelle de penser, d’agir, de décider, au travers de la liberté de l’Autre. Le Médiateur Professionnel va permettre une réflexion, une implication, raisonnable, raisonnée, dans la relation. Comment vivre ensemble même si l’on n’est pas d’accord.

En altérité, on n’abandonne pas, on ne se résigne pas, on ne domine pas. On aménage. 

L’altérité, plus qu’une posture, c’est un état de l’esprit. Une culture nouvelle. Fondatrice.

Vous pourrez maintenant vous dire, quand vous entendrez un Médiateur Professionnel dans une soirée : « Tiens,… je connais, ca… ».

 

*(voir le billet Empathie, bienveillance, le contre courant du Médiateur Professionnel)

 

 

 

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Le Projet de s’entendre…

Aujourd’hui, parlons du projet.

Evidemment vous vous doutez que je vais ramener cela à la relation et la Qualité Relationnelle.

Mais partons de l’idée primaire du projet, le premier état. La première ébauche. De l’idée de quelque chose qui est à faire, que nous imaginons dans ces grandes lignes.

Le projet est l’image, à l’instant T, d’une situation ou d’un état que l’on pense atteindre.

L’idée du projet unilatéral n’a rien de complexe. Il dépend de sa propre volonté, à vouloir réussir quelque chose. L’énergie et la volonté qui sont mises à partir d’une idée, d’un rêve, et de les amener le plus loin possible. Et selon sa propre volonté, un projet aboutit, est l’essence du projet à venir. Et de projets en projets, la frontière est fine jusqu’à l’ambition.

L’ambition…. L’ambition a-t-elle une connotation négative pour vous ? Prétention ? Convoitise ? Désir ardant ? Où peut-elle être un simple but, une aspiration, un souhait ?

Je ne parle pas là de l’ambition que l’on a pour son enfant, car cela soulèverait là un autre sujet que j’aborderai plus tard : la confusion identitaire (ce que je veux pour mon enfant, n’est pas ce que veut mon enfant).

Je peux avoir la simple ambition de faire aboutir mon projet…

Le projet donc, simple à définir quand il ne concerne que celui qui le définit.

Plus complexe quand il devient relationnel, donc avec une ou plusieurs personnes.

Puis-je imaginer élaborer un projet avec une personne que je souhaite quitter, avec qui je ne souhaite plus travailler, avec qui je ne souhaite plus avoir de lien.

Je vous remercie de soulever ce point de vue. Car, oui, il s’agirait bien là d’un projet. D’une situation ou d’un état auquel il faudra aboutir dans les meilleures conditions. Partir d’une ébauche relationnelle, en se disant qu’il est possible d’en faire quelque chose de bien, même si c’est une rupture.

Souvent quand vous êtes impliqué émotionnellement dans une relation qui est déjà au-delà de la dégradation relationnelle, quand vous avez le nez dans le guidon, vous n’imaginez pas obligatoirement autre chose que de la difficulté, de la fatigue, du désespoir. Et tous les éléments qui empêchent l’idée de projet. Procès, tribunaux, conflits, amertume, surenchère, regrets, rancœurs, rancunes….

Aussi incroyable que cela puisse être, il reste un espoir, une idée, folle, du bout du tunnel, une lumière, pâle au début et de plus en plus éblouissante. L’Entente. Le projet de s’entendre. L’incroyable idée que des personnes en conflit participent au projet. Le projet relationnel, le projet du changement, dans le but de la solution, commune, choisie, acceptée.

Mais comment ? Comment passer de l’état d’Adversité, à celui de l’Altérité*.

Le Médiateur Professionnel apporte une contribution certaine à cette recherche de qualité relationnelle, à cet état d’esprit de restauration de la relation ou de sa rupture consensuelle. Un nouvel aménagement rationnel de la relation, sans heurt. Il va mener, grâce à un processus structuré d’approche de la relation, à une dynamique.

Sans dynamique, pas de projet.

C’est donc avec le travail sur le projet relationnel, avec une approche rationnelle de la relation, que le Médiateur Professionnel aidera le conflit à trouver  son issue.

Venez élaborez vos projets avec les Médiateurs Professionnels de Pau, du Béarn et du Grand Sud Ouest. Médiations Pyrènes, pour vous.

*Adversité vs Altérité, le prochain billet de ce blog. Merci et à bientôt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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MédiateurE ou Médiatrice

Comme dans bien des cas quand arrivent des néologismes sur la place publique, l’orateur moderne pourra s’en trouver plus riche des mots, l’auditeur perplexe ressentira une piqure auriculaire à la perception de nouveaux sons.

Au delà des mots inconnus dont il faut se repaître chaque jour (avoir le seum, askip, balec, la hess….), il y a les sons qui font saigner les oreilles des puristes. (la gênance, la bravitude, passe crème…).

« Le domaine de la langue est aussi le champ libre à l’évolution, au mouvement dont personne ne peut revendiquer la responsabilité: la langue est indifférente aux personnes… » (M.Casevitz).

La médiation en Béarn, comme dans toute la France, ne déroge pas à ce phénomène du nouveau paradigme (voir Médiation (pourquoi) professionnelle). Alors MédiateurE ou Médiatrice ?

Merci à Magali Heitz, Médiateure à Pau pour sa contribution à la compréhension de ce choix chez les professionnel(le)s de la médiation avec la réflexion qui suit:

« Pourquoi avoir choisi MédiateurE et pas médiatrice ?

En voilà une question intéressante !
J’entends souvent dire : 
“médiatrice, c’est féminin ! Tu peux valoriser ta profession de ton point de vue de femme !” 
ou encore
“médiatrice, c’est plus vendeur pour ta cible, ton persona !”

Ces arguments mettant en avant le féminin de la profession me semblaient trop réducteurs. Voici donc pourquoi je me présente aujourd’hui comme médiateure professionnelle.

Avant toute chose, je ne suis pas la première MédiateurE ! En 2007,  les femmes en exercice membres de la Chambre Professionnelle de la Médiation et de la Négociation (CPMN) ont retenu le terme de “médiateure professionnelle” pour désigner leur profession. Avec elles, je fais le même choix pour au moins 3 raisons.

-Qu’en dit le français ?
La règle générale en grammaire c’est que le nom de la profession s’accorde avec le nom auquel il se rapporte. Quand une profession est au féminin, on ajoute un “e” à la fin (un avocat/une  avocate). Quand le nom d’une profession se termine par “e” au masculin, il ne change pas de forme au féminin (un psychologue/une psychologue).
Mais comme on le sait en français il existe tout un tas d’exceptions ! Comme par exemple les métiers en -teur qui sont transformés en -trice. Donc, grammaticalement, médiateur pourrait être transformé en médiatrice ! Mais là encore il existe des exceptions au sein de l’exception : un chanteur/une chanteuse.
Étant donné qu’il s’agit d’une nouvelle profession, la règle nous permet d’ajouter simplement un -E alors j’ajoute simplement un E !

– Qu’en disent les mathématiques ?
En géométrie, une “médiatrice” est “une droite perpendiculaire à un segment de droite en son milieu”. Plus simplement c’est une ligne qui coupe une autre ligne en 2 parts égales. 
La définition de ce mot en maths n’a aucune correspondance avec ma profession. En tant que médiateure il n’est pas question de couper quoi que ce soit ou qui que ce soit et encore moins en 2 parts égales.
Il est clair que je préfère éviter d’utiliser un mot qui introduit une ambiguïté ou une confusion auprès des personnes que j’accompagne dans leur projet relationnel.

– Qu’en dit la philosophie ?
Choisir “médiateure” me permet d’illustrer les éléments de la posture professionnelle de ma profession jusque dans son appellation.
Le médiateur est impartial, neutre et indépendant. Cette posture professionnelle parle de la distance du médiateur vis-à-vis des personnes, vis-à-vis de la solution et vis-à-vis de toute forme d’autorité.  
Choisir “médiateurE” est un écho à cette neutralité, cette impartialité et cette indépendance.
Dans le processus de médiation il ne s’agit pas de moi et encore moins de ma féminité. Il s’agit des personnes qui sont en conflit et que j’accompagne dans la neutralité, l’impartialité et l’indépendance, dans un processus résolutoire, structuré et rationnel. » 

Alors police linguistique vs liberté de son ? Evolution sociétale de la langue ou puriste de la verve ?

En tout cas les femmes professionnelles de la médiation ont décidé, en promouvant cette liberté de choisir, qui est l’ADN du projet relationnel et de l’Entente.

Merci de votre attention.

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Empathie, bienveillance, le contre courant du Médiateur Professionnel

Même si l’empathie et la bienveillance semble être des éléments indispensables dans une relation positive, il est bon d’y réfléchir à deux fois.

En effet ces deux états peuvent être facilement contre productifs. L’empathie qui amène à se mettre à la place de l’autre et la bienveillance qui pousse à bien veiller sur l’autre, implique d’agir avec ses propres codes de communication en faisant abstraction du fait que la personne en face de soi n’est pas un autre moi.

Le simple fait de réfléchir à ce concept peut permettre d’aborder sa relation avec l’Autre d’une tout autre manière.

L’empathie c’est imaginer comment pense une personne, comment elle peut réagir ou simplement devrait agir. Je cherche à me substituer à l’autre pour comprendre son comportement.

La bienveillance est une recherche du bien être de l’autre, voire de son bonheur. Sommes toutes cela part d’un bon sentiment. Et c’est bien là que le bas blesse. Les sentiments empreints d’émotions, qui nous éloignent de toute rationalité.

Comment peut on définir le bonheur de l’autre autrement qu’à travers son propre référentiel. Est il possible de supposer que l’Autre puisse agir autrement que comme on le lui suggère. « Tu es déjà au fond trou, écoute moi pour une fois… », « Crois moi, si j’étais toi… », « Ne stresse pas… ». Toutes ces petites phrases bienveillantes qui poussent finalement à l’injonction paradoxale, à poser insidieusement des limites.

Je pourrais pousser jusqu’à la phase suivante, l’état du bienveillant. Si le bienveillé soumis ne réagit pas comme il devrait le bienveillant pourrait se sentir trahi, incompris, en ne pouvant jouir de la reconnaissance tant attendue. « Moi, ce que j’en dit… », « Après tout fais comme tu veux… », « Ce n’est pas faute de t’avoir prévenu… »

Alors, quelle solution ? C’est comprendre, simplement. loin de l’altruisme ou de la tolérance. Comprendre en se focalisant sur ce que dit l’Autre et aider à la verbalisation la plus complète possible, en faisant abstraction de sa propre réflexion.

C’est la démarche du Médiateur Professionnel, appelée aujourd’hui Altérocentrage. La posture évocatrice de l’accueil.

Pour en savoir un peu plus sur l’altérité utilisée par Médiations Pyrènes, la médiation en Béarn et grand sud ouest, vous pouvez également suivre ce lien.

Bonne lecture.

https://www.officieldelamediation.fr/2021/11/06/empathie-du-mediateur-un-manque-de-professionnalisme/?fbclid=IwAR3Q74eWmYN7pfnS_qUfKIYf1dICyrxewZAVDhxp3g4qmm_mT89xpk9z6YM

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Le Médiateur (pourquoi) Professionnel

Que ce soit à Pau, en Béarn, au Pays Basque, ou dans le Grand Sud Ouest, quand je parle de mon activité de Médiateur Professionnel, on me dit souvent, et presque systématiquement: « ah! tu fais de la médiation d’entreprise ? »…. Oui, mais pas que !

La confusion aujourd’hui concernant cette profession se situe entre « Médiateur Professionnel » et « médiateur pour les professionnels ».

Dans la vulgarisation du terme, le médiateur est un tiers qui intervient entre deux parties, afin de tenter d’apporter des solutions à une situation de conflit, au même titre qu’un arbitre ou un conciliateur. Le Médiateur Professionnel n’a pas cet objectif.

La professionnalisation du médiateur a été instaurée par des hommes et des femmes il y a plus de 20 ans, qui ont compris que cette pratique nécessitait un positionnement, une structuration qui se devait de suivre l’évolution sociétale. Au fur et à mesure que ce phénomène a prit de l’ampleur, le paradigme à lui aussi changé, évolué. Le Médiateur Professionnel ne parle plus de gestion mais de résolution de conflit. Il ne parle plus d’Adversité, mais d’Altérité. Il remet l’humain au premier plan. L’autre n’est pas un autre moi, l’autre est un Autre. (Je). Il le met à contribution dans le choix de la solution. Il l’implique dans ses décisions. Il fait la part belle à la liberté.

La posture du Médiateur se professionnalise elle aussi. Il est Indépendant, Impartial, et Neutre et il respecte des codes d’éthique et de déontologie. Il est le gage de la confidentialité de ses entretiens.

La méthode d’approche des différends du Médiateur Professionnel est structurée, rationnelle. Il aide au raisonnement factuel d’un conflit. Il recentre, il recadre. Il aide à l’expression en diversifiant son langage. Il devient créatif pour guider la réflexion de chacun.

Le Médiateur Professionnel privilégie des codes de communication pour aider à structurer la pensée et le raisonnement pour amener la compréhension des phénomènes de rejet, tel que la contrainte, l’interprétation, le jugement, ou l’intention que l’on prête aux autres.

Il est attentif à la surenchère, à la dynamique des regrets, aux conflits en soi, à l’état émotionnel de chacune des parties.

Tous ces éléments et d’autres encore font l’Ingénierie Relationnelle, la boite à outils du Médiateur Professionnel pour amener aux choix de la solution en pleine conscience.

Le Médiateur Professionnel ? Oui, parce qu’il a la maitrise des outils de sa profession. Demanderiez vous à un copain de bâtir votre maison, ou de réparer les freins de votre voiture, plutôt que de faire appel à un pro ?

Le Médiateur Professionnel a été formé à l’utilisation de ces outils (EPMN). Il adhère aux principes du CODEOME.

Il applique ces méthodes à lui même pour être efficace avec les autres.

Professionnel de la Médiation, il anticipe, il accompagne.

Voila ce qu’est le Médiateur Professionnel. Quelqu’un qui vous mènera vers un projet relationnel, vers l’Entente.

Je ne vous imposerai pas de solution ou de choix. Je vous guiderai vers les vôtres, celles que vous choisirez, pour une relation apaisée.

 

Technique

Le CODEOME, qu’est ce que c’est ?

LE CODEOME

Qu’est ce que c’est ?

Il s’agit du Code d’Ethique et de Déontologie du Médiateur, qui établit les principes fondateurs de la profession de médiateur.

Le texte de ce code définit les principes professionnels et les règles qui régissent la profession.

L’Ethique, référence au comportement sociale, est adopté par le Médiateur Professionnel dans le respect des principes liés à l’alterité et aux engagements, permettant de promouvoir le droit à la médiation.

La Déontologie, référence aux comportements professionnels,  régit les relations entre les médiateurs, mais aussi avec les différents acteurs d’une médiation.

Le Codeome met en avant les 3 principes fondamentaux de la posture du Médiateur Professionnel: L’Indépendance, la Neutralité et l’Impartialité.

Vous pourrez facilement consulter l’ensemble du texte en suivant le lien ci dessous.

Le Code d’éthique et de déontologie des médiateurs professionnels